DE SON VIVANT PH (DR) |
DR Kadhafi tue |
Après 42 ans de règnes, l’ex-Guide de la
révolution libyenne Mouammar Kadhafi aurait été abattu jeudi dernier comme un
chien. Il a été retrouvé dans un
tunnel situé dans une zone industrielle de Syrte, sa ville natale. Capturé vivant par les rebelles, Mouammar.K
aurait été blessé de plusieurs balles notamment à la tête. De son vivant, le guide était toujours à
l’écoute de son peuple, tout est gratuit (eau, électricité a usage domestique, soins hospitaliers,
essence a 0;08c le litre). Il a fait de Son pays
qu’il est le produit intérieur brut le plus bas au monde. Cette
situation doit interpeller la conscience de nos leaders africains.
Arrivé au pouvoir par
un coup d’Etat militaire en 1983, le jeune capitaine Thomas Sankara est né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta et a
été assassiné pour ses idées par son confident et cela avec la complicité de
quelques pays occidentaux et africains. Le capitaine Sankara apparaît
aujourd’hui comme le Che Guévara africain.
Grand
homme africain,
il a marqué l’histoire par sa modestie car Sankara est mort pauvre à la
différence des autres chefs d’Etat qui viennent au pouvoir pour se servir et
non servir le peuple. Nous nous rappelons aujourd’hui de son discours pleine de
sens prononcé le 04
octobre 1984 à l’ONU à Addis-Abeba : « Permettez, vous qui m’écoutez, que je le
dise : je ne parle pas seulement au nom de mon Burkina Faso tant aimé mais
également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part. Je parle au nom de ces
millions d’êtres qui sont dans les ghettos parce qu’ils ont la peau noire, ou
qu’ils sont de cultures différentes et qui bénéficient d’un statut à peine supérieur
à celui d’un animal. Je souffre au nom des Indiens massacrés, écrasés, humiliés
et confinés depuis des siècles dans des réserves, afin qu’ils n’aspirent à
aucun droit et que leur culture ne puisse s’enrichir en convolant en noces
heureuses au contact d’autres cultures, y compris celle de l’envahisseur. Je m’exclame
au nom des chômeurs d’un système structurellement injuste et conjoncturellement
désaxé, réduits à ne percevoir de la vie que le reflet de celle des plus
nantis. Je parle au nom des femmes du monde entier, qui souffrent d’un système
d’exploitation imposé par les mâles. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts
à accueillir toutes suggestions du monde entier, nous permettant de parvenir à
l’épanouissement total de la femme burkinabè. En retour, nous donnons en
partage, à tous les pays, l’expérience positive que nous entreprenons avec des
femmes désormais présentes à tous les échelons de l’appareil d’Etat et de la
vie sociale au Burkina Faso. Des femmes qui luttent et proclament avec nous,
que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on
s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait
des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir.
Seule la lutte libère et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les
races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits. Je
parle au nom des mères de nos pays démunis qui voient mourir leurs enfants de
paludisme ou de diarrhée, ignorant qu’il existe, pour les sauver, des moyens
simples que la science des multinationales ne leur offre pas, préférant
investir dans les laboratoires de cosmétiques et dans la chirurgie esthétique
pour les caprices de quelques femmes ou d’hommes dont la coquetterie est menacée
par les excès de calories de leurs repas trop riches et d’une régularité à vous
donner, non, plutôt à nous donner, à nous autres du Sahel, le vertige. Ces
moyens simples recommandés par l’OMS et l’UNICEF, nous avons décidé de les
adopter et de les populariser ».
De
son vivant Sankara était mal compris car ses idées étaient en avance sur son
temps dans toute l’Afrique.