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mercredi 9 novembre 2011

QUAND LE CHINOIS CNPC ENCHAÎNE LES COUACS !

logo de China National Petroleum Company (CNPC)


• NIGER:Selon les premières projections, le litre d’essence raffiné à Zinder sera vendu, à partir du 29 novembre, aux alentours de 550 F CFA/litre
• TCHAD: Le Gouvernement fixe les prix des produits pétroliers : Super (330 FCFA/litre), Gasoil (374 FCFA/litre), Jet A1 (350 FCF/litre), Pétrole lampant (230 FCFA/litre), Fuel lourd (214 FCFA/litre). Ces prix sont fixés provisoirement jusqu’au 1er Septembre 2011 et sont valables sur l’ensemble du territoire national.
À N’Djamena, le groupe demande à l’État d’augmenter les tarifs à la pompe. À Niamey, il revient sur le deal passé en 2008. Lésé ou trop gourmand? Une stratégie bien rodée. En proposant au Tchad, en 2007, et au Niger, en 2008, un package comprenant la production de brut et la construction d’une raffinerie de petite taille (20000 barils/jour) et d’un pipeline, China National Petroleum Company (CNPC) leur a fait miroiter la perspective de gagner leur indépendance énergétique.
Mais si le projet est séduisant sur le papier, il l’est moins dans les faits. La tension est à son comble au Tchad. Au cœur du conflit: les prix des produits de la Société de raffinage de N’Djamena (SRN), détenue à 60 % par CNPC et à 40 % par l’État. Alors que ce dernier a fixé le prix du litre d’essence à 330 F CFA (0,50 euro), les Chinois estiment que, avec un baril à 60 euros, le prix de revient du litre de carburant se situe à 470 F CFA. Conséquence? CNPC évalue la perte de la SRN, entre son démarrage, le 29 juin, et fin septembre, à plus de 65 millions d’euros. Dans un communiqué, le groupe chinois estime que cette situation « ne permet pas à la SRN de poursuivre son exploitation normale ni de rembourser son prêt », la raffinerie ayant coûté 450 millions d’euros.
CNPC réclame l’application des prix du marché, tandis que le Tchad reste sur sa position: N’Djamena a confirmé, le 3 octobre, les prix à la pompe. Cependant, l’État pourrait lâcher du lest pour ne pas compromettre un projet de cimenterie, dans l’ouest du pays, porté par une autre entreprise chinoise, CAMCE. Facture gonflée Frictions identiques au Niger. La raffinerie de Zinder, qui produira son premier litre d’essence le 28 novembre, est déjà contestée. D’un montant initial de 450 millions d’euros, la facture présentée par CNPC pour la construction de Zinder – dont l’État doit régler 40 % – a dérapé à 740 millions d’euros…
Or une étude du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) doute sérieusement du bien-fondé d’une telle augmentation. Au moment du deal signé en 2008, aucune étude de faisabilité n’avait été faite – elle ne sera présentée que un an plus tard… Pour justifier le surcoût, CNPC invoque un chantier plus complexe que prévu (site « physiquement » difficile, beaucoup de terrassements, difficultés d’approvisionnement en eau…). L’étude du Pnud n’a pu chiffrer avec exactitude le coût de l’installation, mais elle recommande à Niamey de ne pas régler une facture dépassant le tarif initial de plus de 30 %. À vouloir aller trop vite, CNPC risque de se discréditer.
  Source: jeuneafrique.com