Femme au Village! (Photos)DR
Les femmes, qui constituent plus de la moitié de la
population Nigérienne, sont plus que jamais engagées dans une lutte contre la
pauvreté. Aujourd’hui elles tendent à
reconquérir leur dignité. A l’occasion de la journée mondiale de la femme, nous
avons fait le tour des villages environnants de la région de Zinder pour
recueillir ses témoignages de ses vaillantes mères.
Fassouma Moussa
habitante de Maidamoussa un village situé à l’entrée de Magaria, âgée de 35 ans, fait partie de ces Nigériennes qui
ont compris que la femme doit avoir ses propres ressources financières. Mère de
9 enfants, Fassouma exerce le métier de pileuse batteuse depuis une quinzaine d’années
et travaille de 6h du
matin à 16 h du soir pendant la période
de soudure.Cette brave femme gagne par jour
3 à 4 mesures des céréales travaillés, c’est à dire pour une botte égrainée de mil, elle a une mesure. « Le
revenu de cette activité m’apporte l’autonomie et me permet d’améliorer mes
conditions de vie, explique-t-elle avec enthousiasme.»
Hadjia Magagia, elle, préfère travailler en société.
Cette femme courageuse, déjà mère de 12 enfants à 46 ans, fait partie d’un
groupe de femme vaillantes de Kadamari, situé à une dizaine de kilomètres de
Zinder, qui font de l’huile d’arachide pour vendre .Chaque semaine, elles se
rassemblent pour débattre des problèmes du village et cotisent de l’argent pour leurs activités . « Nous arrivons à
9 heures du matin en ville pour repartir à 18 heures, explique Hadjia Magagia. Avec nos revenus, nous assistons nos maris qui
sont tous des cultivateurs. C’est toute la famille qui en profite ! »
Native de Zinder,
teint clair et visage jovial, associe tradition et modernisme dans ses œuvres. Cette femme tenace,
vend des produits aphrodisiaques de
porte en porte et conseillent aux bénéficières leurs modes d’emploi !
«Je circule dans les services à
longueur de journées en liquidant ses produits de nuits et je vous rassure que
je gagne bien ma vie. Mais à chaque fois que je revende un produit, je mets
l’accent sur l’hygiène, dit hadjia maria, 53 ans, sage femme retraitée devenue
commerçante au quartier Rahin madame. « Avec
l’argent que je gagne, je me sens fière et utile, dit-elle dans un grand
sourire. Fière parce qu’indépendante financièrement, utile car j’aide mon mari
à assurer l’alimentation, l’habillement et aussi l’éducation de nos
enfants. »
Elle aussi
restauratrice à Bakin Birdji, Hadjia
Barira – 37 ans et mère de 3 enfants – estime que la poursuite d’une
telle activité lucrative lui permet d’être enfin autonome et respectée par la
société. « Le monde évolue, dit-elle. Donc, nous aussi les femmes, nous
devrions évoluer par nos propres moyens en gagnant de l’argent. Nous pourrons
ainsi contribuer à l’épanouissement de la famille mais aussi au développement
du pays. Déjà, notre village s’est beaucoup développé depuis l’installation de
la SORAZ. »
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