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mercredi 7 mars 2012

Les femmes témoignent !


Femme au Village! (Photos)DR


Les femmes, qui constituent plus de la moitié de la population Nigérienne, sont plus que jamais engagées dans une lutte contre la pauvreté. Aujourd’hui elles tendent  à reconquérir leur dignité. A l’occasion de la journée mondiale de la femme, nous avons fait le tour des villages environnants de la région de Zinder pour recueillir ses témoignages de ses vaillantes mères.

Fassouma Moussa habitante de Maidamoussa un village situé à l’entrée de Magaria, âgée  de 35 ans, fait partie de ces Nigériennes qui ont compris que la femme doit avoir ses propres ressources financières. Mère de 9 enfants, Fassouma exerce le métier de pileuse batteuse depuis une quinzaine d’années  et travaille de 6h du matin à 16 h du soir pendant la période de soudure.Cette brave femme gagne par jour  3 à 4 mesures des céréales travaillés, c’est à dire pour une botte  égrainée de mil, elle a une mesure. «  Le revenu de cette activité m’apporte l’autonomie et me permet d’améliorer mes conditions de vie, explique-t-elle avec enthousiasme.»
 Hadjia  Magagia, elle, préfère travailler en société. Cette femme courageuse, déjà mère de 12 enfants à 46 ans, fait partie d’un groupe de femme vaillantes de Kadamari, situé à une dizaine de kilomètres de Zinder, qui font de l’huile d’arachide pour vendre .Chaque semaine, elles se rassemblent pour débattre des problèmes du village et cotisent de l’argent  pour leurs activités . «  Nous arrivons à 9 heures du matin en ville pour repartir à 18 heures, explique Hadjia Magagia.  Avec nos revenus, nous assistons nos maris qui sont tous des cultivateurs. C’est toute la famille qui en profite ! »

Native de Zinder, teint clair et visage jovial, associe tradition et modernisme dans ses œuvres. Cette femme tenace, vend  des produits aphrodisiaques de porte en porte et conseillent aux bénéficières leurs modes d’emploi !
«Je circule dans les services à longueur de journées en liquidant ses produits de nuits et je vous rassure que je gagne bien ma vie. Mais à chaque fois que je revende un produit, je mets l’accent sur l’hygiène, dit hadjia maria, 53 ans, sage femme retraitée devenue commerçante au quartier Rahin madame. « Avec l’argent que je gagne, je me sens fière et utile, dit-elle dans un grand sourire. Fière parce qu’indépendante financièrement, utile car j’aide mon mari à assurer l’alimentation, l’habillement et aussi l’éducation de nos enfants. »

Elle aussi restauratrice à Bakin Birdji, Hadjia  Barira – 37 ans et mère de 3 enfants – estime que la poursuite d’une telle activité lucrative lui permet d’être enfin autonome et respectée par la société. « Le monde évolue, dit-elle. Donc, nous aussi les femmes, nous devrions évoluer par nos propres moyens en gagnant de l’argent. Nous pourrons ainsi contribuer à l’épanouissement de la famille mais aussi au développement du pays. Déjà, notre village s’est beaucoup développé depuis l’installation de la SORAZ. »