Ancien syndicaliste de SUSAS, fervent
militant de la CDS, notre hôte a toujours su gardé son courage et a parvenu au triomphe.
1.
Présentez-vous
Monsieur ?
Je me présente au nom de Amadou Roufai
dit Chofa membre et conseiller régional sous la bannière de la CDS.
2.
Pourquoi vous
avez choisi de quitter Mahamane Ousmane ?
Avant de
répondre à votre question, Je vous
remercie d’abord très sincèrement de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer sur
un sujet d’une si grande importance. En rappel, la CDS vit une crise au sommet,
crise qui oppose Mahamane Ousmane et son adversaire Abdou Labo. Le conflit
entre les deux clans a commencé à la veille des élections présidentielles, 2ème
tour du 12 mars 2011. Les deux protagonistes,
à l’époque, éprouvaient des divergences de points de vue sur le candidat
à soutenir : celui du PNDS Mahamadou Issoufou ou du MNSD Seyni Oumarou.
En
ce qui me concerne, je fus déçu de la décision qui avait été prise au sommet, étant fervent militant du parti vert
et malgré deux décennies de batailles et de tentations sans relâches, comment
comprendre que mon propre parti aille jusqu’à m’empêcher de postuler au titre
de Président du conseil régional au
profit d’un autre candidat ? Je ne puis accepter une telle humiliation-Et
malgré leurs orientations, je décidai de jauger ma force et dieu merci j’avais obtenu une voix en plus de la
mienne. Apres l’élection du Président du conseil Régional, j’ai compris le jeu
de certains responsables c’est-à-dire, ils veulent m’écarter de la scène
politique du parti vert. Aussitôt, après, nous avons appris que le camarade
Abdou Labo (Vice Président du bureau politique), adversaire principal de M.
Ousmane organisait un méga meeting à Maradi et personnellement, j’ai décidé de
prendre attache avec cette aile qui a le même objectif que moi (celui de la
refondation du parti) après la débâcle aux élections précédentes. Ma participation à ce grand rendez-vous de
Maradi a été un soulagement et une satisfaction car nous étions partis avec 512
personnes.
De
retour, nous avions décidé de créer un cadre de soutien pour le camarade Abdou
Labo,
C’est
à partir de là que la bataille commença. Présentement, nous sommes des milliers
à le soutenir, vous l’avez constaté le Samedi 31 Mars 2012 à l’arène des jeux.
3.
Dans le cas ou le
congrès de Zinder est validé, quelle serait votre alternative?
Nous
sommes et demeurerons des militants du parti vert
quelle qu’en soit la décision. Au cas où
elle serait infirmée lors du prochain jugement en appel, elle ouvrira la voie à
la convocation d’un nouveau congrès pour mieux jauger la force des deux parties
antagonistes et mettre fin à la guerre fratricide qui déchirait les partisans
d’Ousmane et ceux de Labo. Avant d’en arriver là, la décision judiciaire
consacre la énième victoire du clan Abdou Labo qui a fait essuyer des sanglants
désaveux à Mahamane Ousmane et son pré carré. Dans le cas ou le congrès de Zinder est validé, l’expérience
est une école où chacun peut s’instruire, donc si les gens ne changent
pas leurs comportements, les mêmes problèmes ressurgiront.
4.
Quelles
sont vos visions pour l’avenir ?
Notre objectif principal est de réunir
et organiser tous les militants à la
renaissance du parti ! Conviendrez-vous avec
moi que mon parti régresse chaque jour et, à la longue le parti n’existera que
de nom !
5.
Comment
mobiliser la jeunesse à adhérer massivement à la renaissance du parti et au
développement du pays ?
L'heure n'est plus au
constat, mais à l'urgence de l'action. Les solutions existent. Nous les
expérimentons chaque jour sur le terrain.
Il faut que notre pays reprenne
espoir en sa jeunesse et il est temps d'avoir une approche globale des problèmes de
la jeunesse. J’avais
eu la chance de comprendre depuis, qu’aucun développement ne peut se réaliser
sans la jeunesse, vous l’avez constaté ce samedi, que j’étais entouré des
jeunes de tout âge. J’étais syndicaliste 20 ans durant et je sais comment me
prendre avec les jeunes.
6.
Quels sont vos
mots de la fin ?
D’abord, je remercie tous les militants
et militantes de la CDS, ensuite je les
exhorte à rester vigilants. Pour mieux m'exprimer : « Si nous nous devons d’atteindre la vraie paix dans ce monde…nous
devrons commencer avec les enfants. » disait Gandhi
De nos jours,
il est très important que nos enfants, les leaders de demain, comprennent,
apprécient et respectent les différences entre les hommes, les pays, les
gouvernements, les religions, les croyances et les coutumes. Je vous remercie